Marie-Pier Daigle: la collaboration nait d’une posture dynamique

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Vice-présidente aux opérations à la Factry, Marie-Pier Daigle a travaillé en production pub pour la télé avant de se lancer à son compte dans le domaine évènementiel. Depuis dix mois, elle est le trait d’union entre toutes les parties prenantes des projets à la Factry. Autant dire que la collaboration est une compétence essentielle pour cette jeune femme qui dirige une équipe rapidement passée de trois à huit personnes. Adepte de la gestion horizontale, elle s’assure d’instaurer avec ses collègues un climat positif, propice à l’atteinte d’objectifs communs dans un esprit collaboratif et constructif.

Comment définissez-vous votre rôle à la Factry?

En tant que vice-présidente aux opérations et chargée du service de Production, je suis amenée à travailler main dans la main avec mes collègues de manière transversale. Au quotidien, chaque membre de l’équipe doit apprendre à se parler, à échanger des idées ou des façons de faire pour créer un esprit d’équipe et devenir un noyau fort. Chaque semaine, nous avons une rencontre en groupe durant laquelle nous passons en revue tous les projets de formation ciblés et les programmes destinés à nos client·e·s. Mon équipe et tous les autres services sont interreliés; avoir une collaboration fluide est essentiel au travail, autant à l’interne qu’avec les client·e·s.

Vos études ont porté sur la communication et le marketing. Pour vous, la communication est-elle une compétence fondamentale pour instaurer un milieu de travail collaboratif?

C’est une compétence 100% essentielle. Communiquer, ce n’est pas seulement s’exprimer, c’est être capable d’être réceptif ou réceptive à ce que les autres nous disent. C’est un élément clé pour bien collaborer. Avec les nouveaux et nouvelles employé·e·s, j’instaure dès le début une bonne communication; je les rencontre une à deux fois par semaine, je préfère qu’ils et elles me parlent d’eux ou d’elles, plutôt que de leurs tâches. J’essaie d’axer le travail sur l’humain, sur le bienêtre et dans la transparence. Si les nouveaux ou nouvelles ont trop de travail manquent de motivation, je m’assure qu’ils ou elles se sentent à l’aise pour me le dire. Je suis zéro micromanagement, je laisse beaucoup de latitude aux membres de mon équipe, mais je suis là s’ils ou elles ont besoin de me parler.

En tant que directrice d’équipe, j’ai parfois à résoudre des conflits; j’aborde ces questions en groupe sans que personne se sente visé. Je fais confiance à l’intelligence collective du groupe pour trouver des solutions et régler les problèmes. Mon approche du conflit est moins dans le reproche et plus dans l’empathie. J’essaie de rester dans une posture de recherche de solution. La clé, c’est donner du feedback, qu’il soit positif ou négatif, de façon régulière. Moi aussi, j’aime avoir du feedback des membres de mon équipe; des fois, ça peut être «challengeant», mais il faut avoir l’humilité d’accepter le regard des autres sur notre travail. C’est ça qui nous amène à être meilleur·e si c’est fait avec bienveillance.

«S’ouvrir à la collaboration» implique une posture dynamique, un mouvement. Cette compétence est-elle évolutive?

Oui, cette compétence n’est pas figée; elle se module, elle se peaufine, à deux ou à plusieurs. Elle s’inscrit dans le day-to-day. Être capables de se parler, d’être à l’écoute, de respecter les idées des autres, être dans la confiance: tout ça se travaille au quotidien. Des fois, il y a des semaines plus difficiles, avec des problématiques plus complexes, des conflits, de nouveaux projets, de nouveaux ou nouvelles employé·e·s. Et, parfois, il y a d’autres semaines plus fluides. La collaboration se travaille chaque jour. Personnellement, je suis heureuse quand quelqu’un me prouve que j’ai tort; ça signifie qu’on peut changer le cours des choses. Des fois, les autres ont de meilleures idées, c’est ça, la collaboration: apprendre des autres, amener l’équipe à grandir ensemble et s’améliorer au quotidien.

L’important, c’est de laisser de la place et de reconnaitre les forces de chacun·e· pour grandir ensemble. À la Factry, nous sommes dans une organisation transversale, c’est notre grande force. En plus de notre présidente-directrice générale, Hélène [Godin], nous sommes trois vice-présidentes: Marie-Ève [Chaumont], Claudia [Cojal] et moi-même. Nous avons une super collaboration entre nous, la communication circule bien! Et Hélène est capable de nous donner beaucoup de latitude. Qu’on soit toutes des femmes à ces postes-clés me rend fière; en tant que maman, je suis très heureuse de contribuer à aider les employé·e·s, le monde du travail et la société en général à se développer tranquillement. C’est très gratifiant de participer à cette mission. J’aimerais qu’on puisse enseigner la créativité encore plus et à tous les niveaux.

Diriez-vous que vous êtes une personne créative?

Avant d’intégrer l’équipe de la Factry, je travaillais avec des professionnel·le·s de la publicité, sans cesse à la recherche de nouvelles idées et de nouvelles approches. Je pensais que je n’étais pas une personne naturellement créative. Mais depuis que je travaille à la Factry, je prends conscience que je suis créative. Je trouve chaque jour des façons innovantes de faire les choses. On est tou·te·s capables de créativité, c’est une façon de penser et de voir les choses. La créativité n’est pas nécessairement de créer quelque chose; c’est de trouver des façons innovantes de travailler et de les appliquer dans son quotidien.

 

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