Audrey Enet : être au bon endroit avec les bonnes personnes

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La Factry a désormais une personne entièrement dédiée à ses partenaires. Audrey Enet est nouvellement arrivée à l’école en tant que responsable des partenariats, du financement et de la philanthropie. Son rôle consiste à obtenir des financements gouvernementaux, conclure des partenariats commerciaux et à développer la fondation Factry. Entretien avec une passionnée de la créativité et du développement des affaires.

Quel est votre rôle en tant que responsable des partenariats, du financement et de la philanthropie?

Mon quotidien c’est d’imaginer, de créer, de mettre sur pied une stratégie qui nous permet de nous entourer de partenaires de façon pérenne afin de maximiser nos opportunités de développement, d’avoir un meilleur réseau d’influence, d’augmenter la portée de notre mission et notre visibilité. L’objectif c’est de développer nos initiatives pédagogiques et notre activité sur le long terme. 

À la Factry on donne des formations, oui, mais on est ouvert à tout ce qui pourrait sortir de la normalité, c’est dans notre ADN. Mon rôle c’est de nous représenter pour faire naître des partenariats et des collaborations uniques. Les compétences essentielles à la créativité sont tellement universelles et transversales, qu’on peut s’adresser à tout le monde et collaborer avec tellement d’organisations différentes, qu’elles soient en éducation, en immigration, en jeunesse ou dans le numérique. Sky’s the limit

Mon rôle également, c’est tout ce qui est de l’ordre du financement. La Factry est une OBNL et va chercher du financement public pour offrir des programmes gratuits (Pause, Canada créatif, par exemple) à divers publics au Québec et au Canada. Bien sûr à la Factry nous générons des revenus privés en vendant des services aux entreprises, mais je m’occupe spécifiquement du financement public, c’est-à-dire de concevoir et de soumettre des demandes de subventions qui sont alignées avec notre mission et notre stratégie de développement.  

Et notre dernière source de financement, dont je suis également la garante, c’est la philanthropie, au travers de notre fondation.

Justement, parlons de la philanthropie. La Factry a sa propre fondation depuis ses débuts. Que fait-elle?

À la Factry, on enseigne la posture créative et les compétences essentielles du futur. Le rôle de la fondation, elle, c’est de démocratiser l’accès à cet enseignement, pour favoriser le développement professionnel de toutes et de tous, quel que soit leur domaine d’expertise, leur bagage éducatif, leur milieu socio-économique, etc. On veut donner à la relève les moyens de prendre en main leur avenir et d’être acteurs de changement!

Ça se fait en allant chercher du soutien auprès d’entreprises qui ont une vision commune avec la nôtre, une vision d’une société qui change et qui demande aux individus d’avoir des savoir-faire et des savoir-être, une vision d’une éducation qui doit se centrer sur ce qui nous rend fondamentalement humain. 

Il faut savoir que la fondation n’est pas nouvelle. Philippe Meunier, cofondateur de la Factry et président du conseil d’administration, a créé la fondation en 2016 en même temps que l’école. Aujourd’hui, elle veut s’offrir une nouvelle jeunesse et c’est là que j’interviens. Dans les mois à venir, la Fondation va être de plus en plus visible et audible. 

D’ailleurs, nous sommes actuellement à la recherche de nouveaux administrateurs. Avis aux amateurs!

Comment vous êtes-vous retrouvée à la Factry ? Quel a été votre parcours?

Je suis arrivée à la Factry en septembre 2023. Je me décrirais comme ayant un double profil. D’un côté, j’ai toujours été très business : j’ai fait du conseil en développement des affaires à Londres. Quand je suis arrivée à Montréal, j’ai voulu réorienter ma carrière vers les industries culturelles et créatives, dans la production de spectacles, dans l’événementiel, et plus généralement dans le développement des affaires lié à la créativité. J’ai travaillé notamment chez Moment Factory, aux Grands Ballets, à La Piscine et à C2 Montréal. J’ai donc navigué dans diverses entreprises créatives de Montréal, qui ont leur réalité bien à elles, et ça m’a permis de coupler ça à mon côté business. Et tout ça m’a mené tranquillement vers la vision de la créativité de la Factry.

Mon parcours n’est pas linéaire, j’y suis toujours allée au feeling. Mais j’ai toujours été attirée par le côté stratégique et développement des entreprises, donc on peut dire que ça a été le fil directeur.

À la Factry, on dit qu’il faut « écouter pour vrai » quand on souhaite obtenir la meilleure collaboration possible. Qu’est-ce que ça veut dire pour vous, dans le cadre de votre travail, être à l’écoute?

C’est sûr que mon rôle est très transversal : je parle à la direction, à la production, aux communications et aux ventes. Donc j’ai des oreilles un peu partout dans le bureau. Mais au-delà d’être à l’écoute des membres de l’équipe, je dois être à l’écoute de l’écosystème montréalais, québécois, canadien et à toutes sortes de réalités. J’ai un rôle stratégique lié au développement de la Factry, et sur quoi l’école va se positionner. Il y a donc un rôle d’écoute plus large, pour être au bon moment, au bon endroit avec les bonnes personnes. Et être sur notre X. Nous, on fait de la créativité, mais on veut répondre à des vrais enjeux de société.

Laurence Niosi

Journaliste